"A rideaux fermés"

C’est la douche froide ! Alors que dans le prochain MurMur des Larris, est mis en avant le redynamise du centre commercial des Larris, nous apprenons que le bar tabac qui s’y trouve a fermé boutique. Ceci est une très mauvaise nouvelle pour le quartier. Voir tous ces rideaux baissés me ramène quelques années en arrière où presque tous les commerces étaient fermés excepté « l’irréductible » et non hygiénique diagonal, huit à huit, proxy… aujourd’hui en vente sur le bon coin. Cette même période où le centre était déserté et laissé à l’abandon. Ces rideaux de fer sont, je le dis, oppressants, agressifs et donnent un sentiment d’enfermement supplémentaire. Les barrières installées sans aucune concertation tout autour de ce centre y contribuent largement.

Après la boutique Terroir du monde qui était un projet associatif novateur et intéressant mais non viable économiquement, nous voyons encore un rideau se fermer. Pizza Larris, la sandwicherie du quartier a énormément de mal à exister. La boulangerie est au bord de la faillite et le coiffeur survit tant bien que mal au cœur de ce quartier de 8000 habitants. La municipalité a fait le choix de soutenir l’activité de ce centre commercial, de lui donner une énième vie et je salue leur détermination.

Cependant, force est de constater que ces efforts ne sont finalement pas concluants. C’est certes un constat dramatique que je fais ici mais c’est un fait indiscutable. C’est pour cela que je souhaite partager avec vous les propositions que j’avais porté avec Monsieur Girard et Monsieur Saoudi dans le cadre de la co-présidence du conseil de quartier des Larris. À travers cet article, j’exhorte la municipalité d’y répondre favorablement et d’y souscrire. Il n’existe pas, à ce jour, 10 000 façons de résoudre le problème de ce centre commercial et de répondre aux fortes attentes et demandes de la population de ce quartier. Soit nous rasons ce dernier purement et simplement et implantons quelque chose de novateur -j’ai personnellement quelques propositions à faire si l’option retenue était cette dernière-. Un élu de la majorité municipale en avait d’ailleurs émis l’hypothèse lors d’un des conseils de quartier. Soit nous disons, que rien n’est encore perdu et que nous pouvons encore réussir surtout après les importants investissements qui ont été opéré par la ville dans ce centre (dont le ¾ des locaux sont municipaux).

Dans ce cas là, je réitère les propositions qui avaient été faites. Premièrement, la réappropriation du centre commercial par les habitants à travers le réinvestissement du service publique qui permettra de drainer du monde. L’idée de délocaliser la ludothèque fut un temps à l’ordre du jour.  Deuxièmement, un accompagnement spécifique pour ce quartier prioritaire de notre ville en terme d’emploi. Cela permettrait outre de combattre le taux de chômage fontenaysien, de canaliser une jeunesse fougueuse qui faute de mieux passe le temps au cœur de ce centre commercial, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige… Dans cette dynamique, l’espace Intergénérationnel, censé récupérer le public de l’ancien espace jeunesse du 3 rue Jean Macé, doit jouer un rôle essentiel et complémentaire. L’espace devra en réalité tout simplement jouer son rôle, celui qu’il aurait toujours dû jouer. Aller vers les jeunes et ne pas attendre leur venue. Les orienter, les accompagner, en bref, parfaire leur socialisation. Nous autres jeunes avons besoin de savoir que l’on s’intéresse à nous et qu’il y a une alternative à la rue. Il ne s’agit pas seulement de le dire mais de le faire. Enfin, la dernière proposition est d’aménager les espaces, les dalles tout autour du centre. Aires de jeu, verdure, mobilier urbain, autant d’instruments qui accroîtront l’attractivité du centre mais aussi du quartier plus généralement. Il faut que cela soit couplé avec un entretien quotidien de cet espace au même titre que les autres de la commune. Tout cela bien sûr doté d’une signalétique digne de ce nom.

Pour ce faire, le concours de l’ensemble des forces politiques au pouvoir sera nécessaire ainsi qu’une mobilisation des services municipaux concernés. Ici encore, l’heure sera à la communication et à la transversalité. Pas de concurrence déplacée et inutile mais une unité dans l’application de la vision politique du Maire, de ses adjoints et de ses conseillers. Ce sont les conditions sine qua non pour une réussite optimale du sauvetage du centre commercial des Larris et par extension de la vie de ce quartier. Le centre commercial doit être une chance et une fierté plutôt qu’un fardeau ou une zone que l’on fuit.